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Fait amusant : cette espèce envahissante peut atteindre plus d’un pied de long et sécrète une toxine pour « digérer » ses proies à l’extérieur du corps avant qu’elles ne les mangent.
La dernière créature envahissante apparue dans les jardins des États-Unis est un ver à l’apparence étrange. Celui qui peut se reproduire en se divisant en deux et sécrète la même toxine que celle trouvée dans le poisson-globe.
"C'est très viscéral pour les gens d'entendre parler des vers marteaux et d'en voir un dans [leur] jardin", explique l'entomologiste Matt Bertone, directeur de la clinique des maladies des plantes et des insectes à l'université d'État de Caroline du Nord. "Les vers marteaux sont particulièrement abondants et communs partout aux États-Unis, mais ils ont un aspect si étranger que les gens y réagissent vraiment."
Les vers marteaux se sont répandus dans environ 30 États. On les trouve en grande partie à l'est du Mississippi, sur la côte ouest, de la Californie au nord-ouest du Pacifique, et même à Hawaï, explique Michael Raupp, professeur émérite d'entomologie à l'Université du Maryland.
Ces vers plats peuvent atteindre plus d’un pied de long. Ils mangent d’autres animaux au sol, notamment des vers ronds, en excrétant une toxine paralysante.
«C'est une digestion à l'extérieur du corps», explique Raupp. "Ensuite, ils aspirent les tissus et les amènent dans le tube digestif."
La toxine n’affectera cependant pas les humains. "La toxine elle-même ne traverse pas [notre] peau, mais peut être nocive si elle est ingérée ou pénètre d'une manière ou d'une autre dans la circulation sanguine", explique Bertone. "D'après mes calculs, il faudrait en manger plusieurs pour être empoisonné."
Bertone dit de considérer que « la peur des vers marteaux est bien pire que celle des animaux eux-mêmes ». Voici ce que vous devez savoir sur ces créatures rampantes, quand elles constituent une menace et comment s'en débarrasser en toute sécurité.
Blake Saengerhausen est habitué à rencontrer des bestioles effrayantes comme des scorpions, des tarentules et des mille-pattes. Mais lors d'une visite de routine à domicile en juin, le copropriétaire de Deep Six Pest Control à Seguin, au Texas, a rencontré quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant au cours de ses 13 années d'activité.
Il a trouvé des vers marteaux, membres du genre Bipalium, et de nombreux d'entre eux. Ils peuvent être identifiés par leur tête en forme de pelle et leur corps rayé brun jaunâtre.
« Nous avons commencé à tout sortir de la serre et à les trouver partout », dit-il. "Nous les avons salés et ramassés avec des cuillères, mais je suis presque sûr que nous ne les avons pas tous obtenus."
Bien que ces vers soient relativement nouveaux arrivants sur le sol américain, ils sont toujours là depuis le début des années 1900 et ne constituent qu'un groupe parmi les nombreux vers plats vivant dans nos jardins.
"Les vers marteaux sont originaires des tropiques de l'ancien monde, notamment d'Afrique et d'Asie", explique Bertone. « Les vers plats ont besoin d’humidité pour survivre… On les trouve souvent sous les roches et les bûches où l’humidité est relativement élevée, et mourront si l’habitat est trop sec. »
Les vers marteaux peuvent pondre des œufs mais ont également la capacité de se reproduire grâce à un processus appelé fission asexuée ou fracturation, explique Raupp. "Ils peuvent se briser et les deux parties se régénéreront et créeront de nouvelles parties du corps", ce qui signifie que les couper en deux ne fera que les multiplier.
La façon dont les vers marteaux attaquent leurs proies – généralement des vers de terre, des escargots et des limaces – est également assez horrible, dit-il. "Une fois qu'ils ont capturé leur proie, ils l'immobilisent avec un mucus ou une bave très collante." Ils utilisent une neurotoxine puissante appelée tétrodotoxine (la même toxine présente chez le poisson-globe) qui paralyse leurs proies.
Il ajoute qu’il s’agit du premier enregistrement d’invertébrés terrestres produisant et sécrétant cette neurotoxine particulière.
Bien que nous ne puissions pas savoir avec certitude comment ces vers s'établissent dans de nouvelles zones, on les trouve couramment dans le sol des plantes en pot, explique Bertone. Ces plantes contaminées sont expédiées vers de nouvelles zones où les vers marteaux se cachent dans un sol humide qu'ils adorent.
« À mesure que nous transportons des produits à travers le monde, nous déplaçons également des créatures, des plantes, des animaux et des microbes vers différents endroits de la planète, et vers de nouveaux endroits à tout moment », explique Raupp. « C'est une de ces vérités indéniables et malheureuses, comme le changement climatique mondial. Et le déplacement d’espèces non indigènes vers de nouveaux endroits crée des ravages sur les écosystèmes du monde entier.